Camus/Djebar : un rapport inachevé
"Longtemps, Assia Djebar pratiqua une stratégie de l’évitement vis-à-vis de Camus mais la parution du Premier Homme engendra une transformation de son positionnement à l’égard de l’écrivain français. La figure maternelle, dont la présence en creux habite les pages du Premier Homme, permet enfin le dialogue entre les deux écrivains. Dès lors, Le Blanc de l’Algérie revendique Camus comme l’un des précurseurs, l'un des abtal (héros), de l’écriture algérienne. La structure même de ce récit prend sa source dans l’héritage camusien : Camus remplit la fonction de clef de voûte du texte djebarien. Par suite, l’œuvre et la phrase djebariennes ne cesseront de cultiver la relation, tentant de circonscrire la liaison/dé-liaison de Camus à l’Algérie et aux Algériens, de Ces voix qui m’assiègent à La disparition de la langue française. "(H.S)
vendredi 04 mars 2011
20h00
au restaurant Fourmi ailée
8 Rue du Fouarre, 75005 Paris
Tel: 01 43 29 40 99
Métro: Saint Michel
Publication
Hervé Sanson a publié dans de nombreuses revues, dont Awal, Algérie Littérature/Action, Rue Descartes, Etudes littéraires et Expressions maghrébines. Ses travaux portent sur des écrivains aussi divers que Mohammed Khaïr-Eddine, Assia Djebar, Habib Tengour, Jean Sénac, Jean Amrouche, ou bien encore Claude Ollier, Jean-Claude Pirotte, Claude Cahun. Il a co-dirigé un ouvrage collectif chez L’Harmattan, intitulé Parallèles et croisées. Il a dirigé un numéro de la revue Awal intitulé « Rapports de genres et littératures post-coloniales : Feraoun, Mammeri et Belamri », paru en mai 2009, et un numéro de la revue Expressions maghrébines sur la famille Amrouche, paru à l’été 2010. Il prépare enfin un livre d’entretiens avec l’écrivain algérien Habib Tengour et coordonne un numéro de la revue Europe sur la littérature marocaine. (sansonherve@sfr.fr)
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