mercredi 13 mai 2009

Conversation entre Assia Djebar et Leonor Merino au Hay festival à Grenade

J'ai eu l'agréable surprise de recevoir ce compte-rendu de la part de Leonor Merino, professeur à l'université autonome de Madrid, suite à la conversation qu'elle eu avec Assia Djebar dans le cadre du Hay festival à Grenade, le 10 mai dernier.

Leonor Merino Parle d'un don qu'elle fait au club de lecture. Je la remercie vivement pour cette générosité et ce partage qui permettent d'élargir le cercle du club de lecture.

A.C.

Photo:A.Chaouati 2009



Leonor Merino

Amies, Amis, j’ai le plaisir de vous offrir mon compte rendu suite à ma rencontre avec Assia Djebar à Grenade, dans le cadre de Hay festival, le 10 mai 2009.

L’événement a eu lieu dans le salon du Palace de Charles V, situé à l'Alhambra, la fortifiée -Al qal’a al-Hamra', Forteresse Rouge-, qui était la résidence royale de la cour de Grenade au XIIIème siècle, après la construction du premier palais par Mohammed ibn Youssouf ben Nasr, plus connu par Ben Al Ahmar (El Rojo). Aujourd’hui, les constructions présentes dans l’Alhambra sont considérées comme des chefs-d’œuvre de l’architecture espagnole médiévale. Je vous laisse imaginer notre commun héritage arabo-musulman partagé, ainsi que la beauté du cadre, depuis le lever du jour jusqu’au coucher du soleil.

J’ai présenté Assia Djebar devant une large audience, réceptive et chaleureuse. Ensuite, nous avons entamé la conversation sur ses premiers romans, son cinéma, son quatuor algérien, dont le quatrième qui est en cours d’écriture, sur [saint] Augustin. Même si nous étions complètement immergés dans son écriture, nous avons constaté que Nulle part dans la maison de mon père, occupe toujours l’esprit de l’écrivain.

Assia Djebar se montrait telle qu’elle est dans la vie : naturelle. Ses mots étaient éclatants. Le public était si fasciné qu’il était en communion devant elle. Les questions sont ensuite arrivées et la fin de la rencontre s’est terminée par le retentissement de chaleureux applaudissements. Deux roses blanches nous ont été offertes -l’une pour Assia Djebar, l’autre pour moi-, et une file d’attente enthousiaste attendait pour obtenir une signature sur l’un de ses romans.

Les organisateurs nous ont dit que cette rencontre était l’une des plus émouvantes.

PRÉSENTATION

Assia Djebar est le pseudonyme de Fatima-Zohra Imalhayène (Assia: Consolation; Djebar: Intransigeance, qui fait partie des quatre-vingt-dix-neuf mots qui qualifient la grandeur de Dieu. C’est le tout puissant, celui qui a une force terrifiante, capable de tout).

Elle est née à Cherchell (Césarée de Maurétanie: l'ancienne capitale, ruinée, puis repeuplée par l’exode andalouse).

Grâce au don d’amour de son père (qui était instituteur de français pour des enfants dits "indigènes"), la petite Fatima entre à l’école française, ce qui l’a éloignée d’un avenir “obscur”, destiné à l'enfermement des fillettes nubiles dans l’Algérie de cette époque -: “Fillette arabe allant pour la première fois à l'école, un matin d'automne, main dans la main du père”. Dans cette phrase si limpide, elle décrit ses premiers pas vers le français. Elle le raconte tout aussi majestueusement au début et à la fin (comme une métaphore dans “La tunique de Nessus”) de L'Amour, la fantasia.

Ainsi lorsqu’on demande à sa mère pourquoi sa fille ne porte pas encore le voile, la mère répond: “Hiya taqra” = “Elle lit”. C’est-à-dire en arabe: “elle étudie” (A. F.).

Assia Djebar passe le baccalauréat et part pour Paris où elle obtient sa licence en Histoire. En 1955, elle est déjà la première femme algérienne à être reçue au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure à Sèvre. Sa carrière de professeur l’a amené aux Universités de Rabat, Alger, Bâton-Rouge aux États Unis, et Silver Chair Professor à New York University.

Assia Djebar dont l’œuvre a été traduite en vingt-quatre langues, a reçu un nombre impressionnant de prix littéraires; citons entre autres le Grand Prix de la Paix, des librairies allemandes (Francfort, 2000). Elle a été élue à l’Académie Royal de Langue Française de la Belgique (1999). Docteur honoris causa des universités de Vienne (1995), Concordia (Montréal, 2000) et Osnabrück (Allemagne, 2005). Elle est Membre de l’Académie Française (2006), devenant ainsi le premier écrivain arabe -et de surcroît la première femme arabe- de cette très importante Institution, depuis sa création par le cardinal Richelieu en 1635.

Le 22 juin 2006, Assia Djebar prononce un excellent discours pour cette occasion si mémorable, ce qui rappelle son ancrage dans son pays : “Mesdames, Messieurs, le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie !” Elle l’avait déjà dit antérieurement: “Plus d’un siècle [cent trente-deux années] qui a fini avec un écorchement” (V. P.).

SON OEUVRE

L’écrivaine offre une grande importance au langage du corps, car le corps est aussi une langue (le langage verbal ou écrit n'est pas le seul langage possible):

“Tandis que l’homme continue à avoir quatre épouses légitimes, nous disposons de quatre langues pour exprimer notre désir, avant d’ahaner : le français pour l’écriture secrète, l’arabe pour nos soupirs vers Dieu étouffés, le libyco-berbère quand nous imaginons retrouver les plus anciennes de nos idoles mères. La quatrième langue, pour toutes, jeunes ou vieilles, cloîtrées ou à demi émancipées, demeure celle du corps que le regard des voisins, des cousins, prétend rendre sourd et aveugle, puisqu’ils ne peuvent pas tout à fait l’incarcérer”. [Etant donné l’amour que Assia Djebar voue à toutes les langues, j’ai lu cette citation dans ma langue maternelle, afin que son public qui était surtout espagnol puisse appréhender la qualité musicale de son écriture. Je l’ai fait aussi avec deux autres citations pendant notre conversation].

Ses œuvres sont solidement structurées sur plusieurs strates qui se juxtaposent, ou fonctionnent en parallèle, se frôlent, et se transforment dans une unité, car il y a toujours un fil d’Ariane qui relie les chapitres: les recherches historiques, littéraires, artistiques s’enlacent avec la vie, avec l’imaginaire de la narratrice, s’inspirant quelque peu de l’expérience proustienne.

L’art de l’architecture de son écriture intertextuelle est fondé sur la lecture et l’écoute. En effet, Assia Djebar est une conteuse écouteuse. Elle reste en arrière-fond, tout en étant très réceptive, généreuse et humble. Elle est l’une des écrivaines qui sait mieux “voir” le monde “muet” des femmes algériennes. Elle a choisi de laisser résonner la clameur de ces voix ensevelies jusqu'à en être remplie, façonnée, avec “le désir sauvage de ne pas oublier : Les femmes, les oubliées, car elles n’ont pas d’écriture, forment, comme de nouvelles bacchantes, la procession funèbre (V. P.). Ma bouche ouverte expulse indéfiniment la souffrance des autres, des ensevelies avant moi (Idem.).

Assia Djebar est un bel exemple de hétéroglossie, dans le carrefour des langues, à l’image de l’écrivain marocain Abdelkébir Khatibi -qui vient de s’éteindre- qui a été un chanteur joyeux d’un récit qui parle en langues.

Le style littéraire de Assia Djebar réunit l’Histoire : elle utilise des documents d’archives qui forment la base historique de sa reconstitution du passé, la fiction : la force de son imaginaire et de son amour pour l’écoute de l’écheveau entrelacé des langues - la langue française en habit de gala : son “armure”, la langue arabe séductrice : son désir : Le tout a façonné une écriture dans un style élégant qui provoque de multiples questionnements et renvoie un amour sincère pour l’Algérie, car dans son identité transnationale, Assia Djebar nous parle de la destinée de son peuple.

Elle possède l’art magique de raconter et le charme d’une écriture évocatrice de sensations subtiles, non seulement en ce qui concerne la sonorité de la parole choisie, mais aussi au niveau de l’intellect, tant que ses romans sont riches en évocation historique, en références sociales et en expressions psychologiques. Elle s’abandonne au flux de la mémoire intimiste, entre le va-et-vient du temps et de l’espace, sculptant les mots, exprimant les paroles véhémentes pour pousser la recherche plus loin encore, dans l’Histoire, la musique, l’art, la philosophie, l’archéologie, le grec antique, le latin, la langue libyque-berbère et la mémoire collective. Toujours avec une grande émotion, avec une lucidité sensible, avec une pudeur exquise, dans la trace d’une histoire individuelle dont son ombre projetée n’est autre que celle de son peuple algérien et de ses origines. Elle est un scribe de l’Histoire de son peuple. Elle endosse la souffrance des algériens -l’espoir aussi- qu’elle intègre à sa propre histoire. Mesdames et Messieurs, quand la fiction s'adosse à l'Histoire contemporaine, une certaine vérité éclaire alors notre monde.

PRÉSENTATION BRÈVE DE SON OEUVRE

[J’ai parlé tout brièvement de quelques-uns de ses romans tout au long de notre conversation, en m’appuyant sur ce travail (que j’offre maintenant au club de lecture Assia Djebar), que j’ai préparé pour ce genre de rencontre où il y a un public hétérogène et dévoué; j’ai lu (en espagnol) quelques extraits de quelques-uns de ses ouvrages, et j’ai parlé de la manière poétique que Assia Djebar a de prendre sa camera photographique].

Avant de passer à la description brève de son œuvre, il faut rappeler que lire et écrire dans la langue française dans les années 1950, était pour les femmes en Algérie une façon d’accéder non seulement au savoir, mais surtout de sortir du cercle exclusivement féminin.

Ouvrages

La Soif (1957), c’est écrire pour sortir de soi, c’est la conquête de l’espace, la liberté de voir et d’être vue, l’élargissement de l’horizon, une envie de bouger, de voguer, de se dissoudre dans l’azur (un luxe incroyable dans les années cinquante et particulièrement dans le monde arabo-musulman). Ce corps mobile qu’on trouve dans toute son œuvre jusqu’à son dernier ouvrage Nulle part dans la maison de mon père. Devenir une flamme pour chasser du corps l’obscure cause de toute peine -nous a dit Assia Djebar-. Ou bien “si la liberté est un mot trop grand, soyons plus modestes et désireuses uniquement de respirer au grand air”.

Les Impatients (1958), c’est le couple, la bourgeoisie algérienne sclérosée et passive. Dalila est décidée à lutter malgré les menaces graves de l’homme jaloux.

Les Enfants du Nouveau Monde (1962), c’est la naissance d’un peuple, où les héroïnes militent pour le changement politique et pour les droits de la femme, ce qui laissait deviner les transformations futures dans le personnage libre de Touma. Cependant, comme elle “trahit les siens”, elle mérite “cent fois la mort”.

Les Alouettes naïves (1967), ce roman d’amour et de guerre représente une véritable entrée dans l’écriture. L’écriture dénonce le recul de la société algérienne après la guerre, après une égalité fugitive entre l’homme et la femme, pendant la guerre. Une fois l’indépendance retrouvée, c’était le tour de l’exclusion et de la réclusion de la femme.

Femmes d’Alger dans leur appartement (1980), un titre inspiré du fameux tableau de Delacroix: dans une pénombre de luxe et de silence, des prisonnières résignées dans une continuelle attente, “énigmatiques au plus haut degré”, avec ce regard furtif, volé, qui représente un Orient superficiel.

Cependant à l’instar de Picasso, Assia Djebar désire les arracher des modèles crées par le peintre romantique français pour leur garantir une émancipation physique -la libération des espaces fermés-, une émancipation métaphysique -la libération du silence-.

1er volet du Quatuor Algérien: L’Amour, la fantasia (1985) conçu comme une pièce musicale. Son ouverture est la prise d’Alger par l’Armée Française en 1830, qui revient aussi dans le regard d’un enfant dans le dernier roman d’une autre écrivaine algérienne (Maïssa Bey, Pierre Sang Papier ou Cendre), ainsi que le crime commis contre la tribu des Ouled Riah, “enfumée” dans les grottes de Ghar-el-Frechih, dans le ventre de sa propre terre, sans issue. L’Histoire et la fiction s’enlacent, le récit traverse le “je” et le “nous”.

2ème volet: Ombre sultane (1987), le couple, l’amour, la critique de l’homme et la rébellion de la femme contre l’oppression, acquièrent toute leur étendue dans une fiction où psychologie et histoire se fondent dans l’arabesque des biographies entrelacées -Isma et Hajila-. La nouvelle épousée, rivale d’une première femme d’un même homme, ne sera pas sa rivale : darra, en langue arabe : blessure.

Loin de Médine (1991): l’écrivaine, historienne, se plonge dans les chroniques arabes de Ibn Saad, Ibn Hichem et Tabari ; elle se déplace à Médine, dans l’année 632 de l’ère chrétienne, au moment où le Prophète va mourir. Un retour à l’imaginaire islamique, aux origines de la religion, celle d’Assia Djebar, qui démontre que dans les origines de l’Islam, il y a une grande place pour la dignité de la femme. Une relecture/ré-écriture de l’Histoire.

3ème volet Vaste est la prison (1995) qui déjà dans l’épigraphe se fait l’écho de la complainte berbère: “Vaste est la prison qui m’écrase, D’où me viendras tu, délivrance?” Yougourtha, l’héros berbère, qui est à l’approche de la mort, dit aussi ce chant dans une prison de Rome. Jusqu’à cette date, ce roman illustre le mieux les thèmes et les réflexions du quatuor algérien. Le personnage d’Isma revient sur son expérience cinématographique. Le retour en arrière dans l’identité collective incite Assia Djebar à la quête de sa propre identité et de sa propre histoire.

Le Blanc d’Algérie (1996): un cri de douleur, une litanie de noms et de morts, un dialogue suspendu avec l’ami: un requiem désespéré, un récit beau et liturgique. Les événements tragiques de l’Algérie nourrissent la fiction rendant compte du sang et de la violence.

Oran, langue morte (1997). Divisé en deux parties: “L’Algérie entre désir et mort” et “Entre France et Algérie”. Les années continuent à passer et sa plume remue la plaie de la violence chaque jour. Oran, ville d’Abdelkader Alloula, le poète du théâtre assassiné le 11 mars 1993.

Les Nuits de Strasbourg (1997). Strasbourg est une “ville frontière”, multilingue et de toutes les mémoires. Il s’agit d’une histoire d’amitié avec l’amie d’enfance, Ève -“Toi, ma sœur de Tébessa”-, une juive algérienne, mais surtout, c’est une histoire d’amour qui dure neuf nuits, où les langues et les corps s’accouplent entre Thelja et François.

Ces voix qui m’assiègent (1999): ce sont les langues qui “assiègent”, que cette écrivaine aime, depuis les langues orales de ses ancêtres qui ont bercé, qui ont nourri son enfance et sa première adolescence, jusqu’à la langue de sa formation intellectuelle, le français.

La Femme sans sépulture (2002) met en scène une héroïne de la guerre d'Algérie disparue au maquis. Zoulikha fut portée disparue deux ans après avoir pris les armes au printemps 1957. Elle est finalement tombée entre les mains des officiers français et arrêtée.

La disparition de la langue française (2003) laisse deviner la complexité de l’Histoire à travers le récit des expériences personnelles des héros. Il s’agit de la question de l’héritage culturel multiple de l’Algérie. L’auteur y consacre des pages pudiques et douces mêlant l’amour et la passion.

Nulle part dans la maison de mon père (2007) dont l’intitulé renvoie à la question de “l'exile”, l'exile intérieur et l'exile spatial et familial. L’image de ce père aimé, sublimé mais qu’elle craignait, parcourt ce roman très élaboré et traversé par la douleur déchirante et la confession. Un texte où il est difficile de séparer l’auteur de la narratrice (personnage et auteur à la fois), avec un moi majestueux, serein, plein de pudeur. Son écriture d’une beauté attendrissante, bouleversante, ciselée, sculptée, à travers un roman autobiographique qui retrace un événement douloureux de sa sensible adolescence. Chez Assia Djebar on peut trouver les déclarations d’un spécialiste de l’autobiographie, Philippe Lejeune: «le paradoxe de l’autobiographie littéraire, son essentiel double jeu», c’est-à-dire «de prétendre être à la fois un discours véridique et une œuvre d’art». Une œuvre s’inspirant de la mémoire et de l’imaginaire, joliment entrelacés, à l’image du lien entre l’écrivain et la narratrice (L’esquisse d’une ouverture, prologue à une plus vaste autobiographie ?, Nulle part...).

Et encore: “L’autobiographie menée au bout dans la langue ennemie se tisse comme une fiction, au moins jusqu’à ce que l’oubli des morts transportés par l’écriture ne produit pas son anesthésie” (A. F.).

Ma fiction est cette autobiographie qui s’esquisse, alourdie par l'héritage qui m'encombre” (A. F.).

Films et longs métrages

Une facette qu’on ne peut pas taire dans le parcours intellectuel de cette écrivaine, c’est son activité cinématographique. Grâce au miroir qui dort dans sa caméra photographique et à la lanterne magique, Assia Djebar éclaire, tout d’un coup, d’innombrables présences de femmes. Leur image est, avant tout, l’appréhension du silence afin de rendre perceptible l’au-delà de l’évidence.

- La nouba des femmes du mont Chenoua (prix au Festival de Venise, 1979). Chaque fois que la femme prend la parole, dans son expression personnelle, la caméra s’arrête, reste fixée, et la voix remonte le temps. Cette nouba est au cœur de la 3ème partie de Vaste est la prison. Ce film -à côté de Nah’la (L’abeille) du cinéaste algérien Farouk Beloufa et de l’écrivain algérien Rachid Boudjedra-, est une des idées cinématographiques la plus intelligente et la plus brillante du cinéma algérien.

- La Zerda ou Les Chants de l’oubli (Prix au Festival de Berlin, 1983). Un montage à partir des archives, de la mémoire et de l’histoire, sur le Maghreb colonial qui reposait sur la séparation entre les images exotiques en usage -organisées par les forces coloniales afin de fêter et applaudir les visites des politiciens français-, et la réalité vécue par la population autochtone évoquée dans la bande sonore. Les images françaises laissent entendre le chant des “autres oubliés” dans ce film.

Théâtre

Rouge l’aube (1969), une pièce qui continue d'aborder les thèmes de l'amour et de la guerre de l’Algérie pour sa libération.

Une pièce théâtrale de Tom Eyen sur Marilyn Monroe (1973).

Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête (2000): un drame musical en cinq actes.

Aïcha et les femmes de Médine (2001): un drame musical en trois actes.

Postscriptum: À l’occasion de la traduction des romans de Assia Djebar en espagnol, j’ai écrit pour les plus importants médias espagnols (mon compte rendu sur Nulle part dans la maison de mon père sera publié, prochainement, dans “Babelia”, le supplément culturel du journal EL PAÍS). Par ailleurs, je lui ai consacrée une étude dans mon essai Encrucijada de Literaturas Magrebíes, sans oublier la publication d’autres travaux comparatifs, universitaires.

Je n’oublierai jamais les confidences d’Assia Djebar, lorsque nous deux, nous étions attablées, pendant les lents dîners à l’hôtel Alhambra Palace, ou devant le mirador San Nicolás, ou alors pendant nos promenades à la tombée de la nuit, à travers les ruelles pavées, ou en pente à Albaicín. Le souffle suspendu, nos regards éblouis étaient rivés vers l’Alhambra, beauté majestueuse, illuminée, dominant la ville aux lumières scintillantes.

Merci bien de votre attention,

Leonor Merino

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