par Marianne Payot
Pas facile, pour une petite musulmane, de grandir et de s'émanciper dans l'Afrique du Nord de l'après-guerre. La mémoire vive de l'académicienne Assia Djebar.
Le 16 juin 2005, alors que les immortels élisent la Franco-Algérienne Assia Djebar au fauteuil de Georges Vedel, la presse s'enflamme devant cette ouverture à la francophonie et salue l'arrivée de la première femme musulmane à l'Académie française. Une hardiesse toute relative... En intronisant cette quasi-septuagénaire, les Quarante ne faisaient pas preuve de grande audace. Figure emblématique de la littérature algérienne, récompensée dans le monde entier, professeur à la New York University, auteur d'une vingtaine de romans et d'essais traduits dans plus de 20 langues, Assia Djebar, de son vrai nom Fatima-Zohra Imalayène, n'est pas à proprement parler une inconnue.
Comment déroger aux préceptes d'un père tant admiré?
Quoique... Ses plus fervents zélateurs - la dame dispose d'une jolie collection d'exégètes - savent-ils que, depuis un certain jour d'octobre 1953, devant l'immense baie d'Alger, le désir de s'envoler, de se dissoudre dans l'azur, ne l'a jamais quittée? Qu'elle aura joué, dès lors, un jeu social, esthétique, comme si «vivre pour de bon» était réservé à son double? Que son bouillonnement littéraire ne lui aurait, finalement, servi qu'à s'assoupir, qu'à se taire? A 71 ans, l'académicienne «de nulle part» se lance dans une entreprise des plus déstabilisantes: l' «autodévoilement», dont elle nous livre aujourd'hui, à coups d'éclairs et de remémorations fugitives, les premiers pas. "
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